Camille is off to the ACE Expedition

This season 2017, Camille Moreau, PhD student at the Universities of Brussels (ULB) and Dijon, is joining a major Swiss-led research expedition circum-navigating the Antarctic: the ACE (Antarctic Circumnavigation Expedition).

In the framework of his PhD project, Camille will take part as a member of the ASCCC (Antarctic Seabed Carbon Capture Change) team gathering scientists from master students to senior scientists. Their research will investigate the importance of sea bed animals in carbon cycling and how climate change will impact these processes in the Southern Ocean.

The project is led by David Barnes, a marine biologist at the British Antarctic Survey and zoology/ecology professor at the University of Cambridge. He took part in the first leg of the expedition, from Cape Town to Hobart. Camille will join the team in Hobart, Tasmania for the second leg of the expedition, a which will take the ship to Punta Arenas, Chile. The team will have the opportunity to visit rarely studied sub-Antarctic islands (Macquarie, Balleny, Scott, Peter the 1st and Diego Ramirez). They will also carry on researches around the Mertz Glacier in Antarctica.

Collection of benthic organisms using a trawl, investigation of marine debris ashore and use of a remotely operated vehicle (ROV) will organise their daily life for the next few weeks.

For more information regarding the expedition and the ASCCC project follow this link or follow their progress on twitter @ACE_Expedition and @asccc_news.

Un coup d’oeil a la biodiversite des fonds marins Antarctiques

Que faisons-nous?

Nous sommes à bord du JCR, le James Clark Ross, un navire de recherche océanographique Britannique, qui doit son nom à un explorateur polaire Anglais.

JCR

Le James Clark Ross, a Signy Island. Photo: Bruno Danis

Le but de notre mission est de faire un inventaire, une liste, de tous les animaux qui vivent au fond de la mer (on les appelle les animaux benthiques), dans la région des Orcades du Sud. Ces îles se trouvent entre l’Amérique du Sud et la Péninsule Antarctique, et nous pensons que leur biodiversité doit être protégée. Pour cela, il est important de répertorier tous les animaux qui s’y trouvent (et beaucoup n’ont pas encore été décris), avec comme idée de pouvoir revenir plus tard pour un nouvel inventaire, qui permettra de déceler des changements dûs aux changements de l’environnement.

Comment faisons-nous?

Nous sommes dans une région qui a été relativement peu explorée. La seule manière d’inventorier les animaux qui nous intéresse est de les remonter à la surface. Nous utilisons pour cela des engins semblables à ceux qui sont utilisés par les pêcheurs, mais beaucoup plus petits, pour éviter d’abîmer les fonds. Nous utilisons notamment un AGT (Agassiz Trawl – Chalut Agassiz, du nom de son inventeur) et un traîneau EBS (Epibenthic sledge), qui permet de récolter les animaux qui sont près du fond. Avant de lancer les engins de récolte, nous “scannons” le fond, à l’aide d’un SWATH (qui permet d’avoir une image 3D du fond, très précise), qui fonctionne sur le principe de l’écholocalisation, comme les dauphins ou les chauve-souris… Nous utilisons ensuite une caméra benthique, qui nous permet de prendre de belles photos du fond. Une fois certains que les conditions sont réunies, nous déployons les engins depuis le pont arrière, et déroulons les cables pour atteindre des profondeurs de 500, 750, 1000, 1500 et 2000 m.

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Capture d’ecran du SWATH en action. Les couleurs sont proportionnelles a la profondeur (bleu: plus profond; rouge: moins profond). Photo: Louise Allcock.

Nous remontons ensuite les engins et trions et identifions tous les animaux, ce qui représente un travail très intense, que nous réalisons en équipe.

AGT

Lancement du chalut Agassiz depuis le pont arriere du JCR. Photo: Bruno Danis

Tri des echantillons

Une fois a bord, les echantillons sont tries dans le “WetLab”. Photo: Richard Turner

Qu’avons nous trouvé jusqu’ici?

Nous sommes à la moitié de l’expédition, et les différents endroits où nous avons travaillé (que l’on appelle des stations) montrent une diversité très différente. Certaines stations sont relativement pauvres en animaux, mais d’autres sont très riches, et nous avons probablement déjà récolté un nombre important de nouvelles espèces! Ce que nous accumulons comme information devra nous permettre de bien choisir les endroits qui doivent être protégés.

Biodiversity

Quelques animaux recoltes au cours de la campagne. Photos: Claudio Ghiglione, Camille Moreau, Helena Wiklund, Cath Waller

 

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